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Vagues de chaleur, logements surchauffés : comment s’en protéger durablement ?

  • Photo du rédacteur: Sebastien Manchon
    Sebastien Manchon
  • 28 mai
  • 4 min de lecture

Les canicules et vagues de chaleur sont plus fréquentes, plus longues et plus intenses. Elles impactent fortement notre confort de vie, notamment à la maison, et peuvent mettre en danger la santé, en particulier celle des plus fragiles.

Or, beaucoup de logements en France – même récents – sont mal préparés au confort d'été. Bonne nouvelle : il existe des solutions efficaces et durables (non, pas la climatisation ! 😇), adaptées à votre territoire, votre type de logement et vos moyens.


☀️ Canicule ou vague de chaleur, quelles différences ?

🔍 Terme

🌡️ Définition

📅 Durée

👥 Impact principal

📢 Qui l’utilise ?

Vague de chaleur

Épisode anormalement chaud pour la saison, même sur 2-3 jours

≥ 3 jours

Inconfort, premiers effets sur la santé (et reportages sur les plages au Journal de 13h 🙄)

Météo-France  (météo)

Canicule

Chaleur extrême le jour et la nuit, avec risques pour la santé

≥ 3 jours

Santé publique

Préfecture, ARS, Santé publique

Une France de plus en plus chaude

Selon les projections climatiques de la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), le nombre de nuits où la température ne descend pas sous 25 °C (nuits tropicales) a considérablement augmenté au cours des dernières décennies et la tendance restera à la hausse dans les années à venir :

  • Années 2000 : Environ 10 à 15 nuits par an dans les zones les plus exposées.

  • Aujourd'hui (2020-2023) : Jusqu’à 30 à 40 nuits par an dans certaines régions, notamment sur le pourtour méditerranéen.

  • En 2050, voire avant (scénario TRACC +2,7 °C) : Jusqu’à 50 à 80 nuits par an dans les zones les plus exposées – et le nord de la France ne sera pas épargné, avec jusqu'à 40 à 50 nuits par an en région parisienne.

Ces projections soulignent l'urgence d'adapter nos logements et nos comportements face à ces nouvelles réalités climatiques.


Zone urbaine vs. zone rurale : des enjeux différents


En zone urbaine, le risque “îlot de chaleur” :

  • L’asphalte, le béton, les surfaces sombres emmagasinent la chaleur,

  • Peu de végétation pour rafraîchir,

  • Climatisations qui aggravent localement la température extérieure.

Pour les habitants il faut miser sur la protection solaire, la ventilation nocturne, la limitation des apports internes, pour les municipalités sur le verdissement et l’effet albedo (capacité d'une surface à réfléchir le rayonnement solaire, plus importante pour des surfaces claires).


En zone rurale :

  • Les maisons individuelles sont plus exposées directement au soleil,

  • Mais il y a plus d’espace pour végétaliser et ombrager,

  • Les bâtiments anciens en pierre peuvent apporter une inertie thermique salutaire, à condition d’avoir été rénovés avec pertinence.

Il faut jouer sur les occultations et brise-soleils, la maîtrise des ouvertures, la végétalisation, et sur l’isolation adaptée et l'inertie en cas de rénovation.


Les gestes simples à adopter tout de suite

Avant d’envisager de gros travaux, voici ce que vous pouvez mettre en place dès maintenant dans votre logement :

  • Fermer les volets ou stores extérieurs la journée (surtout au sud et à l’ouest),

  • Surventiler la nuit (ou tôt le matin) en ouvrant les fenêtres pour évacuer la chaleur,

  • Éviter d’utiliser le four, les plaques ou appareils qui dégagent de la chaleur,

  • Utiliser un ventilateur avec un linge humide pour accentuer le rafraîchissement, faire sécher le linge à l’intérieur

  • Dormir au rez-de-chaussée ou dans les pièces les plus fraîches du logement.

  • Penser à s’hydrater régulièrement.

💡 Astuce : Utilisez un (ou plusieurs) thermomètre-hygromètre pour mesurer l’ambiance intérieure et adapter vos actions.


Les équipements faciles et peu coûteux à installer

Pour aller un peu plus loin, vous pouvez :

  • Installer des stores bannes ou brise-soleil,

  • Acheter un ventilateur brumisateur ou un rafraîchisseur d’air adiabatique (à ne pas confondre avec une clim),

  • Utiliser des moustiquaires pour ventiler la nuit sans laisser entrer les insectes.

À éviter tant que possible : la climatisation individuelle, qui peut aggraver le problème à long terme (surconsommation d’énergie, rejets de chaleur extérieure).


Et pour un vrai confort d’été : pensez rénovation

Un logement confortable en été comme en hiver, ça se pense dès la conception ou la rénovation. Voici les principes clés.


1. Protéger du soleil avant d’isoler

En été, la meilleure énergie est celle qui reste à l'extérieur du logement ; en hiver en revanche, on a tout intérêt à laisser entrer la chaleur gratuite :

  • Brise-soleil orientables (BSO), casquettes, auvents,

  • Volets extérieurs pleins, stores externes (encore plus incontournables pour les fenêtres de toit)

  • Végétation bien placée : arbres caducs au sud, haies brise-soleil à l’ouest.


2. Isoler intelligemment

  • L’isolation extérieure est préférable (maintient l’inertie des murs à l’intérieur),

  • En rénovation, attention aux isolants légers (laines minérales, polystyrène, polyuréthane, etc.), peu efficaces en été.

  • Favoriser les isolants plus denses : ouate de cellulose, fibre de bois, chanvre.


3. Créer une ventilation efficace

  • Surventilation naturelle traversante la nuit (fenêtres sur plusieurs façades),

  • VMC efficace, continue et permanente,

  • VMC double flux (avec bypass été), si le bâtiment et le budget le permettent


Et la santé dans tout ça ?

Les personnes âgées, malades chroniques, jeunes enfants sont les plus vulnérables à la chaleur. Mais même en bonne santé, vivre dans un logement à 30°C constants est fatigant, déstabilisant, et diminue la qualité de vie.

Préserver la fraîcheur chez soi, c’est :

  • Favoriser un bon sommeil,

  • Éviter la déshydratation,

  • Réduire les risques cardio-vasculaires et neurologiques.


Être bien accompagné : une clé pour agir efficacement

Le confort d’été n’est plus un luxe : c’est une nécessité, dans un climat de plus en plus instable.

Chaque logement, chaque territoire, chaque bâtiment et chaque budget impose des choix différents.

C’est pourquoi il est utile d’être accompagné par un conseiller Ekomia, qui peut :

  • Identifier les points faibles de votre logement,

  • Prioriser les actions efficaces selon votre situation,

  • Vous orienter vers des équipements simples ou des travaux cohérents (et éviter les erreurs coûteuses),

  • Intégrer le confort d’été dans une analyse à 360 degrés de votre logement, pour vous assurer des solutions pertinentes, cohérentes entre elles, et éviter les maladaptations.


Pour aller plus loin…

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